A l’occasion des RTB22 qui se sont déroulées les 4 et 5 avril dernier et qui ont rassemblé près de 700 participants autour des sujets liés au développement touristique, Ronan Le Baccon, directeur du Tourisme et du Patrimoine de la Région Bretagne*(1), est revenu sur le concept d’identité et sur l’importance du lien entre identité, territoire et développement, notamment touristique.
Loin d’être concept fermé ou excluant et avec un potentiel souvent sous-exploité en matière de développement touristique, l’identité est un concept dynamique, vivant … Ancrée au territoire et révélateur de son substrat, elle permet à ceux qui y puisent leur inspiration de se projeter vers l’avenir. Intrinsèquement liée à la manière de penser chaque projet qu’il s’agisse de mobilité, d’aménagement, d’équipement, d’hébergement, de restauration, etc. pour révéler le territoire, elle contribue à singulariser les modèles de développement. Elle permet de se différencier, d’innover et participe ainsi au renforcement de l’offre et au rayonnement du territoire. Son appropriation par l’ensemble des acteurs est indispensable pour penser des offres en phase avec les valeurs des personnes qui vivent sur le territoire. Car c’est à cette condition que le tourisme peut être vertueux, accepté de tous et vecteur d’union entre habitants et voyageurs.
La question est large. Avant toute chose, voici quelques repères préalables sur les notions de tourisme et d’identité.
Si on se repenche très basiquement sur ce qu’est le tourisme, nous pouvons rappeler deux définitions :
– Le « tourisme » comprend les « activités déployées par les personnes au cours de leurs voyages et de leurs séjours dans les lieux situés en dehors de leur environnement habituel – pour une période consécutive qui ne dépasse pas une année, à des fins de loisirs, pour affaires et autres motifs non liés à l’exercice d’une activité rémunérée dans le lieu visité » – O.M.T (Organisation Mondiale du Tourisme)
– Ou un « système d’acteurs, de pratiques et de lieux qui a pour finalité de permettre aux individus de se déplacer pour leur recréation hors de leurs lieux de vie habituels afin d’aller habiter temporairement d’autres lieux. » – M.I.T (Massachussetts Institute of Technology)
A ce stade, nous pouvons retenir en 1ère idée, les notions de dépaysement, de différence avec le quotidien et avec le territoire habité.
Nous pouvons ensuite nous intéresser aux vertus et à l’intérêt du tourisme :
Le tourisme présente des externalités positives notamment en terme économique, 8 % PIB, 50 000 emplois en Région Bretagne … et puis, bien sûr, la découverte de l’autre.
Mais, ces effets sont hétérogènes et possèdent souvent deux faces. A côté de la vertu économique, des écueils existent bel et bien : premièrement, des fragilités au niveau de l’emploi qui se doublent parfois de dépendance et d’ultra-spécialisation. Puis, des difficultés en termes d’empreinte environnementale, mais aussi des impacts sociaux et culturels. Un autre écueil peut également être identifié : celui de la mauvaise prise en compte par cette économie des emplois respectueux des hommes, des femmes et des territoires, de l’environnement, de la biodiversité, du climat.
D’où l’intérêt de ne viser que les effets positifs du tourisme et d’atténuer autant que possible ses effets délétères.
Autre paramètre à prendre en compte, c’est la nature même du tourisme du fait de son rapport consubstantiel à celui de concurrence.
Il n’y a qu’un lieu unique ; celui où vous êtes, où vous habitez et une quasi-infinité de possibles, de lieux où aller faire du tourisme. La concurrence entre les destinations est donc mondiale. Et ce d’autant plus que l’on se trouve aujourd’hui en capacité d’acheter très facilement un billet pour l’autre bout du monde. La Bretagne est ainsi en concurrence avec des destinations exotiques, étrangères …
Mais comment se fait l’arbitrage, le choix entre une destination plutôt qu’une autre ? Pourquoi aller dans un endroit plutôt qu’un autre ? Tout simplement pour ses atouts, pour que ce qu’il offre d’expériences culturelles, sensorielles, etc… Pour sa valeur-ajoutée. Parce qu’il est synonyme de tourisme, de rupture avec le quotidien et avec le lieu habité, le lieu vécu. Bref pour les différences qu’il offre avec le quotidien.
Revenons sur « La Récréation », évoquée par le M.I.T dans sa définition du tourisme :
– Récréation = idée de délassement, de détente en opposition au travail
– Mais son étymologie est 1240-80 « réconfort » (Baudouin de Condé, Dits et contes, La voie de Paradis,
– Empr. au lat.recreatio « rétablissement »
– Proche de la notion de recréation de soi, d’un soi profond, intime.
Cela n’est pas neuf. Car bien que la notion de « tourisme » soit récente, des comportements anciens présentent des analogies fortes : l’attrait de la mer pour les Romains ou encore avec les pèlerinages médiévaux. De même, s’oppose une notion méliorative du « voyageur » à celle, péjorative, du tourisme de masse. L’imaginaire touristique a créé des fantasmes : celui du « paradis perdu » avec toutes les dérives que cela peut engendrer, surtout en termes d’authenticité, voir d’assignation à l’identitaire ou de l’identitaire à un immuable. Ceci se nourrit donc d’ethnocentrisme.
Ce qui est indubitable, quels que soient les continents et les époques, c’est le désir d’exploration, d’apprentissage et de repos. Fait que l’on peut observer au travers des traces archéologiques qui nous l’enseignent. On peut par exemple penser aux traces de graffitis remontant à il y a plus de 3 500 ans sur des pyramides égyptiennes, des vestiges d’hôtels en Crète en 1500 av. J.-C… Le tourisme est donc un comportement social naturel de l’être humain de vouloir découvrir, explorer, se recréer, se délasser, se divertir dans un ailleurs.
Une envie de rencontre – au sens évoqué par Charles Pépin dans son ouvrage intitulé « La rencontre – une philosophie » – des autres et donc, in fine, de soi. Cette rencontre possède des vertus importantes mais également des risques forts, des effets « collatéraux » socio-culturels : des risques de folklorisation ou maintenant de standardisation. C’est cet aspect que je souhaite souligner.
Nous sommes dans une société mondialisée, globalisée, qui tend à l’uniformisation. Rencontrer l’Autre et l’Ailleurs, n’est pas si simple. Même dans des destinations très éloignées, vous trouverez un hamburger-frites et du coca, de l’ikéa, etc … Et il en est de même chez nous. La destination devient fade. Nos centres-villes se ressemblent. On y retrouve les mêmes enseignes, les mêmes aménagements, les mêmes chaines hôtelières, les mêmes menus …
Cela est fade car un processus est à l’œuvre : celui qui vise à uniformiser, standardiser. Et, il faut en avoir conscience. Car, dans un contexte de concurrence mondiale, le risque ici est double :
– Laisser l’avantage au moins-disant, donc, perdre.
– Se couper de son identité, s’affadir soi-même quand bien même c’est cette identité, ces données, cet ADN, ces spécificités, ces aspérités qui sont la valeur : une valeur pour soi et une valeur pour les autres.
C’est pourquoi, ce sont plus souvent les « expériences » qui vont davantage tenter et attirer les visiteurs car celles-ci sont beaucoup plus en rupture que les lieux eux-mêmes. Aller en Thaïlande, danser sur du Rihanna en buvant de la Corona, n’a rien d’une « rupture ». Par contre, aller en itinérance, en totale autonomie, et ce même en France, par exemple en vélo avec son sac à dos, pousse l’homme à sortir de ses habitudes.
Se réveiller trop tard, c’est tout perdre : car le patrimoine et l’identité ne se décrètent pas, il se vivent sinon cela devient du faux semblant et du décor. La Bretagne a tout intérêt à bâtir son développement touristique sur son identité, sur son territoire en proposant un modèle de développement qui fait la part belle au respect des cultures. Car cela est bon pour soi, bon pour la Bretagne et pour le territoire.
Le mot et l’idée d’identité doivent être définis, détaillés. Il ne faut pas faire de mauvaises interprétations. Surtout dans les temps où le terme et les idées sont kidnappés. L’identité dont je vous parle c’est l’identité de ce qui nous définit et nous nourrit. Elle est le fruit de nos lectures, nos amitiés, nos amours, nos rêves, nos images, nos pratiques culturelles, nos représentations. Elle est PLURIELLE mais elle est aussi COLLECTIVE par des thèmes, et représentations collectives, des marqueurs communs, qui constituent la mosaïque de notre culture.
C’est notre désir de vivre ensemble, notre façon de nous entendre et de nous comprendre mais également de nous inventer, de nous révéler, de nous réinventer. Ce n’est pas une identité fermée, excluante, raciste ou de haine de l’autre. L’identité n’est pas une frontière mais un pont. Ce sont les racines qui font résister au vent de la standardisation. Ce sont des ailes pour se sentir assez fort pour aller rencontrer l’Autre et l’Ailleurs, partout et tout le temps. Contre un monde fade ; l’identité est l’invocation du territoire. L’identité est le sel du territoire, l’exhausteur de goût de celui-ci.
L’identité est plurielle et ses mariages avec d’autres identités sont souvent féconds et heureux. Comme un brassage de gènes est meilleur pour la descendance. La Bretagne s’est en toujours nourrie : les costumes bretons ont bénéficié de colporteurs de bohème (qui revenaient avec des fils de couleurs ou boutons), des calvaires des artisans italiens de l’arsenal de Brest… Et que dire des mégalithes présents de l’Europe du nord à la méditerranée … Mais aussi en Indonésie … ou au Sénégal … Bien malin qui peut dire qui a emprunté quoi à qui, qui a inspiré qui, qui a copié qui, qui détient la base !
En philosophie, l’identité est le fait d’être distinct de tous les autres en demeurant le même à travers le temps. En sciences sociales, c’est la reconnaissance d’un individu par lui-même ou par les autres. Car L’identité est une construction sociale.
Alors, qu’est-ce que l’identité bretonne dans le tourisme ?
C’est offrir la possibilité de se distinguer et de construire un tourisme d’innovation, de singularisation.
Concrètement, tous les maillons de la chaîne du tourisme peuvent être concernés, et tous les maillons de nos investissements. Les exemples sont multiples. A la Région Bretagne, nous accompagnons, incitons voire co-développons les projets imaginés par des entrepreneurs et créateurs.
Voici quelques exemples qui prouvent que l’on peut être connecté à soi, à son territoire, à son identité tout en innovant, en se révélant, en se réinventant.
1. La restauration
La gastronomie invite à la découverte et au voyage dans l’univers d’un territoire, dans son histoire, sa culture. En racontant le territoire à travers ses produits, ses spécialités, elle est un puissant vecteur de valorisation des terroirs et des savoir-faire locaux. Lorsque vous marchez toute la journée avec un champ à gauche et la mer à droite, n’est-ce pas savoureux de manger le territoire le soir venu. De déguster des produits locaux, issus des circuits courts, bio et vertueux. Et le tout dans des assiettes créées à partir de la réutilisation de matériaux locaux (par exemple des verres produits à partir de coquilles d’ormeaux …).
La restauration peut aussi donner lieu à la création de recettes, qui ont du sens et racontent une histoire, à l’image du menu des 14 épices d’Olivier Roellinger qui raconte le voyage de ces 14 épices qui entraient historiquement dans le port de Saint-Malo, qui ont fait la richesse et la notoriété du lieu. Ou encore, un maquereau ou un crabe cuit dans l’eau de mer de façon traditionnelle raconte davantage et a bien plus de sens qu’un steak de thon rouge du Pacifique que l’on dégusterait en Bretagne.
2. L’hébergement
Il ne s’agit pas de voir fleurir des drapeaux bretons à toutes les fenêtres ou que soient accrochés des filets de pêche sur les murs de tous les hôtels de Bretagne, bien évidemment. Mais qu’en est-il de ce recours au design systématiquement scandinave stéréotypé qui fait que vous n’avez pas l’opportunité de rencontrer le territoire et sa culture en résidant quelque part. De magnifiques expériences fleurissent. Des réutilisations de mobiliers anciens sont très intéressantes. De même, des recycleries proposent de réexploiter les morceaux de navires déconstruits. De la création de mobilier neuf en bois, issus du bocage et de son exploitation raisonnée est encore un exemple de ces nombreuses initiatives en phase avec les valeurs et l’identité du territoire.
3. Les activités
Les activités sont bien évidemment également concernées et permettent de connecter l’histoire, le hier, le demain et l’aujourd’hui. Comme Per-Jakez Hélias nous le rappelle : « Sans hier, sans demain, aujourd’hui n’existe pas encore »
Le vieux Phare de l’Ile vierge, dans le pays des abers, transformé en un gîte où bien au-delà de l’expérience patrimoniale, chaque objet présent a été pensé, choisi, en écho avec le lieu, l’île, le territoire.
Listao – un cabinet d’architecte naval qui conçoit des bateaux de pêche qui allient moteur durable et traction vélique. Pour se faire, ce cabinet réalise un collectage mémoriel auprès d’anciens marins dans les ephad. Demain se construit de cette façon.
Ici le patrimoine représente les racines de demain. Car le patrimoine n’est pas figé, sinon c’est du folklore, sinon c’est un poids patrimonial, sinon c’est une dette. Or, le patrimoine n’est pas une assignation à de l’archaïsme. C’est de l’identité, en dur. Un collectif qui doit être partagé et réinventé, réutilisé en permanence pour rester patrimoine. La valeur d’existence du bien, doit cohabiter avec sa valeur d’usage. C’est par ailleurs le meilleur service à lui rendre puisqu’en créant un modèle économique d’usage, ce dernier ne sera plus en dépendance des subventions publiques et donc fragilisé en termes d’entretien notamment pour les moins prestigieux d’entre eux. La mobilité peut se servir de l’histoire, des héritages, du territoire pour raconter, éduquer, inviter, éveiller …
Des initiatives pullulent ; des jeunes créateurs ressuscitent certaines exploitations traditionnelles pour créer et innover, avec du sens, le sens de l’histoire, une filiation, mais sans archaïsme, du sens pour aujourd’hui et pour demain. Des start-up innovent à partir de coquilles d’huîtres pour créer un modèle économique et d’écologie en mettant au point à partir des coquilles vides des ostréiculteurs bretons, des peintures industrielles qui recouvrent les toits plats des centres commerciaux et dont la vertu réfléchissante diminue de 70 % le taux d’usage de la climatisation.
Bref, tout en Bretagne fait sens et peut faire l’objet de racines pour la croissance d’un beau projet : comme cette créatrice qui pense, imagine puis conçoit – après avoir travaillé avec des brodeurs – des éléments d’architecture qui permettront peut-être de donner à nouveau sens à l’expression « dentelle de granit ».
C’est l’idée de créer des circuits archéologiques sous-marins en plongée bouteille ou snorkeling à partir des données d’inventaire d’archéologie. On lie ainsi tourisme et patrimoine.
C’est l’idée d’aller rencontrer la langue afin de comprendre et de voir le monde. Une langue bretonne qui permet de saisir peut-être un peu la psyché de la Bretagne. Je pense aussi au beau cadeau que nous faisons à nos visiteurs, à nous-mêmes et à nos enfants : celui d’embrasser une diversité de pensée et de regards issus de la langue ou alors de voir dans la construction des mots, des phrases ou des noms de lieux, les strates, les couches de peinture qui ont parfois été mises.
Apprendre aux enfants :
– Kerlavarec n’est pas qu’un nom au hasard mais que ce nom barbare du lieu-dit est « ker » : le village ; « lan » : la lande ; « march » : le cheval, « marrec » : le chevalier ; soit « le village de lande des chevaliers ». Cela change un peu, on se sent moins vide de sens et cela permet de se connecter à un endroit précis.
– Que le carrefour Croissant-Bouillet, vient de « kroas » : croix ; « des hent » : chemin, soit la « croix du chemin », un nœud de circulation depuis toujours entre la mer et la campagne.
– Que le fort où les enfants vont faire de la voile avec sa tour haute s’appelle, certes, le « fort- cigogne », mais est issu d’une légende bretonne de l’île au seiz kogn, l’île aux sept coins. Que la tour construite ici pour être un repère pour les pointes de vitesse des navires de la marine nationale, n’est pas un nichoir…
– Le fromveur, le passage entre la pointe bretonne et les îles d’Ouessant et de Molène, signifie en breton « le grand ruisseau » car les courants marins sont pensés comme des rivières ou des ruisseaux sous-marins, ce qui en réalité, n’est pas éloignée de la réalité selon les scientifiques…
« Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du Monde » disait Albert Camus.
C’est aussi une autre façon de voir le monde. Une langue où il est intéressant de relever qu’il n’y a pas de mot pour « Merci » puisque, si le service est important, il mérite plus qu’un mot, un geste, et si cela n’est pas important, cela vaut-il un mot, vraiment ? Une langue qui place toujours l’action, la destination avant et jamais la personne qui intervient toujours en dernier, conception de la modestie et révélateur de cette valeur bretonne du faire-ensemble.
Et bien sûr, le glaz, cette couleur qui n’a pas de traduction en breton, entre le vert et le bleu, comme peut l’être la mer parfois.
L’identité et le territoire fournissent donc la matière première pour fabriquer, façonner le développement à condition d’y être sensible, d’y faire attention.
C’est l’idée de réutiliser, de convoquer, d’exploiter … son histoire, sa culture, bref, c’est la capacité d’être entier. Pleinement en Bretagne. Et permettre d’être breton d’un jour, d’une semaine, d’un mois ou de toujours, grâce à une identité ouverte. Une image assez typique de tout cela est la danse bretonne : il faut que le cercle s’élargisse. Le néophyte arrive on l’accueille, le groupe s’ouvre et il suit les autres !
L’identité pour certains philosophes, est un droit à la différence (Sélim Abou). Mais, c’est aussi pour nous une opportunité. C’est presque un devoir pour nous, afin de penser un tourisme inclusif et ouvert, généreux. Cela permet aussi une appropriation par les personnes qui vivent sur le territoire. Parce que le tourisme n’est vertueux que s’il est à sa place, s’il est en phase avec les valeurs des personnes qui vivent sur ce territoire. Cette appropriation permet de susciter l’engagement des acteurs, publics, privés, associatifs, individuels. Cela permet de concourir à participer au renforcement de l’offre et au rayonnement du territoire. Ces valeurs communes permettent la coordination des acteurs publics et la convergence des initiatives publiques et privées. Inviter tout le monde dans la ronde. Car l’identité, encore une fois, n’est pas un mur, pas une frontière. En tout cas, cela ne doit pas l’être et il ne faut pas la penser de façon fermée, excluante mais comme un pont, une main tendue vers la rencontre de l’autre, et donc, in fine, de soi.
Développer le tourisme et plus globalement la Bretagne par ses arts, sa création, son économie peut se faire en utilisant son substrat, sa culture, son identité, son territoire. Chacun y puisera son goût son appétence, son envie, son rapport à la lumière, au sel, à la mer, à l’histoire. Car il n’y a rien de pire que l’histoire officielle. Au contraire, chacun doit se forger sa culture et ce, dans le droit fil du respect des droits culturels. Car à chacun le moment venu, « la découverte ou l’ignorance » … De son identité !
Cela permet peut-être, modestement, d’entrevoir un début de réponse, à la question que nous posait Morvan Lebesque dès 1970, mais « Comment peut-on être breton ? ».
*(1) Direction qui associe le Tourisme et le Patrimoine, ce qui est unique en France. Là où le Tourisme est souvent relié à l’Economie et le Patrimoine à la Culture.
La Direction du Tourisme et du Patrimoine de la Région Bretagne. assure la mise en œuvre de la stratégie touristique et patrimoniale de la Région en lien étroit avec les stratégies de développement économique, d’aménagement du territoire, du transport, etc. La mise en cohérence de ces politiques contribue à l’attractivité de la Bretagne.
Sous couvert du Schéma Régional de Développement du Tourisme et des Loisirs (SRDTL) et de son positionnement « Identité et Transitions », la Région Bretagne entend inscrire le tourisme comme levier de développement et de performance socio-économique pour ses territoires en tenant compte du nécessaire équilibre entre croissance, environnement et solidarité.
Retrouvez les replays des temps des RTB22, le grand rendez-vous du développement touristique, sur le site de l’événement :
A propos des RTB :
Dédiées à tous les acteurs qui font, pensent et structurent le tourisme sur les territoires, les Rencontres du Tourisme de Bretagne se veulent être un évènement ouvert à toutes et tous et ce, au-delà des frontières régionales. Leur objectif : imaginer les nouvelles manières de penser et d’opérer le développement touristique sur les territoires. Les participants peuvent y retrouver des sources d’inspiration, des dynamiques innovantes, des solutions opérationnelles et des méthodes transposables à leurs activités pour penser des projets à impact positif.
Inspirer pour transformer et ainsi optimiser la création de valeurs (sociale, économique et environnementale) pour les territoires, les acteurs, les habitants et les voyageurs.
Par Ronan Le Baccon, Directeur du Tourisme et du Patrimoine de la Région Bretagne